Fiche PUB Arven par Love
Chroniques d'Arven
Il était une fois un continent, vaste et riche, regorgeant de merveilles et de mystères, habité par l’Humanité depuis la nuit des temps. Les hommes nommèrent les êtres et les choses, et ils baptisèrent leur monde Arven - et en Arven, les générations passèrent, l’une après l’autre, éparpillant les tribus toujours plus loin, jusqu’à ce que la terre soit peuplée jusqu’aux abords des flots infinis. Deux empires virent le jour, frères dans leur essence, divergents dans leur croyance.

En Faërie, l’on respire la magie et les Chevaucheurs de dragons dominent l’horizon. En Ibélène, c’est la science qui règne, tandis que les griffons et leurs Voltigeurs se jouent de la pesanteur. Longtemps l’équilibre se maintint entre les enchanteurs et les savants, mais le malheur attendait le bon moment : la guerre éclata, barbare et cruelle, et le continent s’enflamma, baigné de rivières de ce sang versé par les innocents. La paix fut signée, des accords consentis : il fallait, à tout prix, éviter que pareil gâchis ne frappe à nouveau les Ibéens et les Faës.

Au nord du continent, le territoire neutre de Lorgol fut crée et l’Académie de Magie et du Savoir y fut érigée, fondée tout autant de la magie que de la science, pour y éduquer les générations futures et ne jamais renouveler les erreurs du passé. Au fil des siècles, nombreuses furent les dynasties et nobles lignées à bâtir un logis sur le territoire de la ville, pour faciliter les échanges et les complots ; et ce qui n’était au départ qu’un petit hameau devint Lorgol aux Mille Tours, capitale des peuples libres du continent. Le Conseil de l’Académie étendit son autorité sur la cité et protégea de ses lois les habitants venus s’y installer. Nombreux cependant sont ceux qui échappèrent à la tutelle des mages et des savants : la Cour des Miracles prospéra à Lorgol, régnant sur les pavés et les ruelles ; la Confrérie Noire s’y établit, ombre parmi les murmures de la nuit ; les pirates s’y construisirent un port, loups des mers arpentant le littoral. Ibélène et Faërie ont longtemps persévéré dans leur trêve ; épaulés par la Rose Écarlate, cet ordre de douze agents anonymes basé à Lorgol, voué au maintien de l’entente, qui veille sur les deux Empires et apaise les conflits.

Mille années ont passé. La magie a grandi, la science a évolué. En cet an mil de notre ère, toutefois, il se pourrait bien que les tambours de guerre ne ramènent en Arven le souvenir des tourments d’hier. L’impératrice Chrysolde de Faërie a commandité la mise à mort de l’Oracle de la Confrérie Noire, suprême dirigeant des assassins de Lorgol ; et la vengeance sanglante de ses lames bafouées par le trépas de leur tout-puissant commandant a fauché la souveraine, son époux et leurs fils. Sur le trône faë, c’est sa plus jeune soeur Chimène qui est montée, fragile et inexpérimentée - tandis que Catarine, la cadette, plus âgée que la nouvelle reine de quelques années mais épouse de l’empereur ibéen Augustus, songe à réclamer pour elle-même la couronne de Chrysolde. La tempête gronde au loin - comment empêcher un trône nouveau-né de s’effondrer contre la force d’une âme déterminée à porter deux couronnes ? Magie et science parviendront-elles à s’entendre avant de s’annihiler ? La Rose Écarlate fourbit ses armes, les trônes rappellent Chevaucheurs et Voltigeurs. Rien n’est encore décidé, la guerre n’est pas déclarée - mais la menace rôde dans l’air, jusqu’au seuil de l’Académie, sur les pavés de la Cour des Miracles, aux quatre vents qui gonflent les voiles pirates, dans les cryptes de la Confrérie.

Et toi, voyageur ? Quelle place tiendras-tu, dans la subtile danse des allégeances et des serments rompus ?
Aura·, Delrya, Elnaie et Solomon Suaire vous attendent avec impatience.